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Un souffle nouveau à Châtel ?

dimanche 30 octobre 2011

Même si d’aucuns ont le chuchotis mauvais et que d’autres ourdissent dans l’ombre, Mario Ambrosini reste un incontournable. Non seulement ses prestations confirment que sa pratique est bien de haut vol mais encore que cette dernière n’en a pas fini d’évoluer. Au final, il parvient une fois de plus à nous surprendre, agréablement...

Samedi 14 octobre, après les randoris d’une séance clôturant l’entraînement de la semaine, petit passage au club de Châtel qui reçoit l’ami Mario. L’Homme est bien là… Plus noueux et sec que jamais… Mais aussi simple et accueillant qu’à l’ordinaire. Manifestement, « nous » arrivons en fin de période « inondation de maillot ». Expression, comme chacun sait, d’une dépense voulue également productive… Après avoir serré quelques louches de vieux briscards, déjà en retrait, nous montons sur le tapis. Tout quinquagénaire que nous sommes, nous nous plions aux efforts d’absorption cette fois réclamés. Il s’agit de ne plus faire seulement front mais encore de savoir noyer les initiatives comme les impacts de l’adversaire. Parlons ici, pour faire savant un chouillat cintré, de technique de « vampirisation proactive d’énergie » (dérobé en captation susceptible d’ouvrir sur toute une palette de restitutions).

Cette centration sur la dynamique du corps ambitionne d’éviter au pratiquant un engorgement dans des postures stéréotypées. Proche du soleil de Narbonne, on évite à l’évidence que « la méthode » ne finisse par « tuer » le geste… Enfin, à quelques virgules près, c’est l’message. Entendez là que tout enfermement dans la lettre d’un enseignement vous éloignera assurément de son esprit. À méditer non ? Puis, l’Homme n’hésite pas à érailler quelques représentations sur l’usage de nos petites paluches dans l’entraide. On imaginait que la main ouverte, symbole récemment (re)mis en avant par quelque gargouille locale, était plus conviviale pour apprendre à deux. Il semble finalement que non. Contre toute attente, le poing fermé serait objectivement plus rassurant. Précisons un peu… Les doigts, lorsqu’ils sont mal orientés, savent perforer, traumatiser alors que leur fermeture « souple » tamise et parvient à glisser. Du moins… Si l’on comprend la nature du repli suggéré. Tout devient, dans ce type d’échange, affaire de fléchissement sécurisant parce que paradoxalement relâché. Vous l’aurez compris, contrairement à ce que nous annoncions en début, et au-delà de quelques kilos perdus, Mario n’est plus réellement le même. Et pour faire court, il a « complètement changer sa façon de travailler » (sic !). Vous nous direz qu’en terres arvernes, il n’y a sans doute pas que les volcans qui peuvent témoigner de quelque (r)éveil… Reste que cette évolution légitime et enrichissante d’une référence en arts martiaux vivants pourrait ne pas susciter que sympathie. Preuve, si besoin était, que même si l’histoire ne se répète pas, elle sait parfois bégayer. Heureusement, et ce en dépit de notre avancée en âge, « nous » ne confondons pas encore variété et variation. Persévérance oblige… Croisons maintenant les doigts pour que notre ami revienne vite et continue longtemps à donner de la… voie ! Cerbol et Cerbal